Le sénateur du Cantal vient de se voir confier par la commission des finances le pilotage d’une mission sur les Zones de Revitalisation Rurale. Cette nomination fait suite à la publication récente d’un rapport de deux députées qui préconisent la suppression de ce dispositif dédié aux territoires les plus fragiles.
Or pour le sénateur, les exonérations fiscales et sociales accordées aux commerçants, artisans, entreprises, professions libérales, EPHAD, associations… qui s’installent en ZRR sont indispensables pour pérenniser ces services en milieu rural. « L’urgence est aujourd’hui de travailler sur un contre-rapport pour démontrer l’utilité des ZRR et leur effet levier en zone rurale», précise Bernard Delcros déterminé à obtenir leur maintien pour les cinq prochaines années.
Co-rapporteur du groupe de travail « Collectivités territoriales et ruralités », Bernard Delcros participe activement aux auditions menées par la Délégation aux Collectivités Territoriales et à la Décentralisation dont il est membre.
Dans le cadre de cette réunion de travail, il est intervenu sur plusieurs sujets parmi lesquels : l’ingénierie territoriale « beaucoup trop dispersée dans de nombreuses structures ce qui entraîne une perte d’efficacité alors qu’elle est indispensable au développement local » regrette le sénateur.
Autre point évoqué lors de ces auditions, « le rôle de l’Etat qui ne doit pas se contenter d’accompagner les territoires. Il doit être au coeur d’un aménagement cohérent du territoire national ». Le sénateur en est convaincu : les ruralités peuvent contribuer à répondre aux enjeux du 21ème siècle.
Lors de la séance de Questions Orales le sénateur Bernard Delcros a interpellé la ministre sur la situation d’urgence dans laquelle se trouvent plusieurs territoires du Cantal en matière d’offre de soins en lui demandant des réponses d’urgence.
Il est revenu sur deux mesures annoncées dans le plan national “Ma santé 2022”qui pourraient améliorer la situation à très court terme : la création de 4 000 postes d’assistants médicaux et le déploiement de 400 médecins généralistes salariés soutenus par l’Etat.
La veille du vote de l’intégralité du projet de loi de finances 2019, le sénateur Bernard Delcros est monté au créneau en séance publique pour défendre un amendement visant à prolonger de deux ans le Prêt à Taux Zéro sur les logements neufs. L’arrêt de ce dispositif très important pour les jeunes ruraux souhaitant accéder à la propriété était programmé pour la fin 2019 en zone rurale mais pas dans les zones considérées comme tendues. Une mesure discriminatoire inacceptable pour le sénateur du Cantal. Cet amendement a été adopté.
L’examen du volet « dépenses » du projet de loi 2019 se poursuit et c’est dans ce cadre que le sénateur du Cantal intervient dans la discussion générale sur la mission « Cohésion des territoires », tout particulièrement sur le programme « Impulsion et coordination de la politique d’aménagement de territoire » dont il est rapporteur spécial pour la commission des finances. « La diminution des crédits affectés à ce programme, la disparition des contrats de ruralité, la quasi suppression de la Prime à l’Aménagement de Territoire… autant de mesures pénalisantes pour la ruralité » a déclaré Bernard Delcros, invitant le ministre à apporter de toute urgence des réponses concrètes.
C’est au cours de l’examen de la mission « Relations aux Collectivités territoriales » que le sénateur du Cantal est intervenu dans l’hémicycle pour défendre avec force la péréquation, « un système qui repose sur un principe simple d’équité et de solidarité pour réduire les écarts de richesse entre les territoires ».
Bernard Delcros s’est ainsi opposé à un amendement qui proposait de restituer aux 571 collectivités les plus riches, une partie de leur contribution au redressement des finances publiques pour un montant de 62,5 millions d’euros. « Ce montant aurait été prélevé sur l’enveloppe globale de la DGF, donc au détriment des autres collectivités et en particulier des plus pauvres ».Cet amendement a été rejeté.
Le sénateur s’est également mobilisé pour mettre fin à une injustice autour de la péréquation verticale. « La loi de finances pour 2019 prévoyait une augmentation de 90 millions d’euros pour la Dotation de Solidarité Rurale et 90 millions d’euros pour la Dotation de Solidarité Urbaine. Mais en raison d’un mécanisme surprenant, 439 communes et 132 EPCI, parmi les plus riches, échappent complètement et depuis plusieurs années à la progression de la péréquation qui est reportée sur les autres collectivités, moins aisées ». L’amendement qu’il a défendu a été adopté.
Certaines concessions de barrages hydroélectriques, notamment dans le Cantal, sont arrivées à échéance mais n’ont pas encore été renouvelées. Durant cette période de transition elles sont placées sous le régime dit du « délai glissant » qui les exonère du paiement de la redevance, ce qui prive les collectivités (département, EPCI et communes) d’une recette, parfois très importante.
« Et cette période transitoire peut durer plusieurs années ! » souligne le sénateur Bernard Delcros qui a défendu, au nom de son groupe, un amendement également présenté par d’autres groupes du Sénat, pour que le paiement de la redevance se poursuive durant cette période de transition. Cet amendement qui a reçu un avis favorable du gouvernement a été adopté à l’unanimité. Les collectivités devraient retrouver leur recette dès la 1er janvier 2019
Lors de l’examen de la partie « Dépenses » du budget 2019, le sénateur Bernard Delcros est intervenu pour défendre l’amendement visant à rétablir le Fonds D’Intervention pour les Services, l’Artisanat et le Commerce. Des aides qui selon le sénateur du Cantal, jouent un rôle très important en faveur du maintien du commerce et de l’artisanat dans la ruralité tout en ayant un effet levier pour mobiliser des fonds européens, notamment du programme Leader !
« Alors que les crédits consacrés au FISAC sont passés de 64 millions d’euros en 2010 à seulement 16 millions d’euros en 2018, le projet de loi de finances prévoyait de les supprimer en 2019. Il était à mon sens nécessaire d’agir pour rétablir ce fonds à hauteur de 60 millions d’euros en 2019. » Cet amendement a été adopté à l’unanimité.