Lors de l’examen de cette proposition de loi, le sénateur du Cantal est intervenu dans l’hémicycle pour défendre des amendements en faveur des consommateurs, des filières fromagère et apicole et des territoires ruraux.
Le premier porte sur la mention « fromages fermiers » pour les fromages produits à la ferme et affinés à l’extérieur. Un arrêt du Conseil d’Etat interdisait cette possibilité alors que la très grande majorité des fromages AOP est affiné à l’extérieur tout en respectant un cahier des charges strict qui est imposé aux affineurs inscrits dans la démarche AOP. « A titre d’exemple pour le St Nectaire, sur 7000 tonnes produites en AOP, 6500 tonnes sont affinées en dehors de la ferme ». Le Sénat a voté en faveur de cette mesure avec l’accord du ministre.
La deuxième concerne l’information des consommateurs de miel. Le sénateur a défendu l’idée d’indiquer sur l’étiquette la liste de tous les pays d’origine par ordre décroissant en fonction de l’importance de leur part dans la composition du miel. « Une nécessité de transparence pour les consommateurs mais aussi pour la filière apicole française qui, en visant l’excellence, peine à lutter contre l’importation de miels à bas coût et fréquemment frauduleux, notamment en provenance de Chine ». Le Sénat a adopté cette avancée avec le soutien du ministre et une mise en application au 1er janvier 2020.
Sur ce même sujet, Bernard Delcros aurait voulu aller plus loin dans la transparence et l’information des consommateurs en indiquant le pourcentage des miels à la suite de chaque pays d’origine. « C’est d’ailleurs la décision que vient de prendre l’Espagne et je regrette que la France n’ait pas choisi le même chemin. Je saisirai d’autres opportunités pour obtenir cette deuxième avancée » précise t-il.
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