Bernard Delcros était en séance publique au Sénat le 28 juin dernier, dans le cadre d’un débat sur les suites à donner au référendum Britannique. A cette occasion, le ministre des Affaires Etrangères, Jean-Marc Ayrault, s’est exprimé au nom du Gouvernement sur la sortie de la Grande Bretagne de l’Union Européenne. Les présidents de chaque groupe ont également fait des propositions. Selon Bernard Delcros « Les crises successives que nous traversons ne doivent en aucun cas nous détourner de l’Europe qui a notamment permis de maintenir la paix dans notre pays durant plus de 70 ans. La meilleure façon de rebondir serait que les membres fondateurs resserrent leurs liens pour franchir un nouveau cap dans la construction européenne ». Pour cela, le sénateur pense qu’il est nécessaire de bâtir une Europe à deux vitesses : un premier cercle de pays créés autour des membres fondateurs pour construire une Europe plus intégrée, plus démocratique, portée par un vrai pouvoir politique avec un Parlement qui décide, des députés européens moteurs et réellement investis dans leurs missions. Une Europe du premier cercle plus pragmatique, moins bureaucratique qui s’engage dans une démarche d’harmonisation économique, sociale et fiscale, vers une défense commune aussi. Une Europe plus forte, plus influente qui parle d’une seule voix dans une mondialisation qui voit émerger de nouvelles puissances, pour promouvoir son agriculture, son industrie, sa technologie, sa force d’innovation, sa culture. Puis un deuxième cercle de pays avec lesquels seront développées des relations partenariales renforcées. « Tel est le défi que nous devons relever dans une Europe dans laquelle les 27 pays ne peuvent pas avancer à la même vitesse. Le retrait de la Grande Bretagne n’est pas une bonne nouvelle mais cette nouvelle donne est peut être une chance à saisir pour réinventer l’Europe de demain. Sans doute la dernière chance qui nous est donnée ».